TPE

Ce blog est réalisé comme production par Laangry Sami , Isabelle Decraene , Ayse Can et Fatoumata Diaby dans le cadre des travaux pratiques encadrés . 2014-2015

samedi 14 février 2015

Plan du TPE

I) Présentation des différents sens étudiés
II) Experiences
III) Sources et conclusion




I) Présentation des sens étudiés

A) Présentation du goût:



Définition du goût

Le mot "goût"( propre à la nourriture) est un nom formé à partir d'un mot latin "gustus"
Avant toute chose, il nous faut dissocier la saveur du gout : 
- Les arômes sont issus de molécules volatiles qui parviennent de la bouche jusqu'au nerf olfactif .
Les saveurs sont directement , quant a elles transmises par les papilles gustatives de la langue

Le goût est une composition de saveurs, perçues par la langue et d'odeurs perçues par le nez  et qui remonte par le conduit rétro-nasal : c'est la rétro-olfaction; c'est donc une combinaison des arômes et des saveurs par le biais de chémorécépteurs se trouvant sur la langue.Les chémorécepteurs sont des cellules nerveuses (qui constituent le système nerveux) capables de détecter des substances chimiques et de relayer cette information vers le système nerveux central.


La langue mais également le palais sont composés d’environ 2000 papilles gustatives qui sont constituées de cellules spécialisées dans les goûts primaires qui sont :
-Le salé
-Le sucré
-L'acide
-L'amer

Depuis 1985 , l'umami est devenu officiellement le 5ème goût primaire . L'umami est un emprun du japonais umami (うま味) signifiant "goût savoureux" ; cette ecriture en hiraganas (type de caractères utilisés dans le japonais ) est formé à partir d'umai (うまい/旨い) "délicieux" et de mi (味)
"goût". L'umami  a officiellement été reconnu comme le terme scientifique pour décrire le goût des glutamates (un des 20 acides aminés et acide aminé le plus présent dans l'alimentation ). Bien qu'on puisse le décrire comme un goût plaisant de « bouillon » ou de « viande » avec une sensation durable, appétissante et recouvrant toute la langue, l’umami n’a pas de traduction. 
Beaucoup de personnes connaissent ce schéma mais il est erroné ; en effet, tous les gouts primaires sont perceptibles a tous les endroits de la langue selon la quantité de matière de la molécule responsable de ce gout : c’est ce qu’on appelle le seuil de détection :
·         salé : 10 mmol
·         sucré : 10 mmol
·         acide : 900 µmol
·         amer : 8 µmol


Décodage de l'information du goût et transmission au cerveau


Les papilles gustatives

Comme nous l'avons énoncé dans la définition du goût , les saveurs sont transmises par les papilles gustatives de la langue .
Les papilles sont des organes sensoriels sur lesquelles on trouve les bourgeons du goût, qui contiennent des récepteurs gustatifs capables de détecter les 4 gouts primaires évoqués précédemment. Chaque papille à son propre rôle dans la détection de saveurs :

-Les papilles calciformes 

Elle sont regroupées et forment un "V" à l'arrière de la langue. Elles sont plus sensibles à l'amer  que les autre types de papilles.

-Les papilles foliées

Elles sont situées sur les bords de la langue, derrière les papilles caliciformes. Elles sont  plus sensibles à l'acide que les autres types de papilles.

-Les papilles fongiformes

Elles sont les plus abondantes, elles couvrent la pointe de la langue et sont sensibles au sucré et au salé

Il convient de remarquer que la bouche et la gorge contiennent également des cellules sensorielles qui participent à l'élaboration du goût .

La transmission du goût de la langue au cerveau

Certaines cellules du bourgeon gustatif  fonctionnent comme des récepteurs sensoriels qui transmettent au cerveau les informations chimiques correspondant aux caractéristiques gustatives des aliments présents dans la bouche. Chaque cellule réceptrice a une forme unique, qui répond à un type de signal chimique donné. Les signaux émis par les récepteurs gustatifs sont véhiculés principalement par trois nerfs crâniens. Ils sont transmis jusqu'au système nerveux central, où des régions du cerveau décodent l'information chimique et la traduit en sensation gustative.
En général, il existe une prédisposition biologique à l’attirance pour le goût sucré et à l’aversion pour le goût amer. Cela est dû au fait que le sucré est associé à un apport énergétique, alors que les molécules toxiques sont souvent amères. Ce comportement est donc lié à la préservation de l’organisme et le gout dépend donc aussi de prédispositions biologiques qui sont inscrites dans notre patrimoine génétique.

Le goût au niveau chimique

Au niveau chimique, un gout se différencie d’un autre par la présence et la quantité ou non de particules comme les ions ou de molécules 

-Le goût acide: 

Est caractérisé par la présence d'ions H+ que l'on peut trouver dans l'acide oxalique de formule  HOOC-COOH (présent dans la rhubarbe ou les épinards)


ou dans l'acide citrique de formule C6H8O(présent dans les agrumes)


Ces deux acides créent une saveur acidulée car ils génèrent des ions hydrogène

-Le goût salé

Est caractérisé par de nombreuses combinaisons cations (ion qui, ayant cédé un ou plusieurs électrons, porte une ou plusieurs charges électriques positives)/anions (ion qui, ayant gagné un ou plusieurs électron(s), porte une ou plusieurs charge(s) électrique(s) négative(s)) ce qui entraine plus ou moins un gout prononcé. On peut prendre pour exemple le chlorure de sodium appelé communément sel de table de formule Cl-+Na+

-Le gout sucré

Est souvent provoqué par les saccharides (saccharose, glucose …) ou des édulcorants artificiels ; la capacité de donner un goût plus ou moins sucré à la molécule est appelé pouvoir sucrant. Le saccharide le plus souvent utilisé est de glucose de formule C6H12O6 (présent dans le miel)




-Le goût amer :


Est provoqué par les alcaloïdes (qui est une substance basique et organique qui contient au moins un atome d’azote) ou par des sels à haut poids moléculaire.On peut citer comme exemple l'humulone de formule C21H30O5 qui est la molécule responsable de l'amertume de la bière







-L'umami :

 L'umami représente le goût donné par l’acide aminé L-glutamate et les 5 ribonucléotides  telles que la guanosine monophosphate (GMP) et l'inosine monophosphate (IMP)


B) Présentation de l'odorat

a) Définition
L’olfaction est la fonction sensorielle qui correspond à la perception des substances odorantes. Il s'agit généralement de la perception consciente, qui peut être sollicitée par voie directe (flairage) ou par voie rétro-nasale. Cette fonction est assurée par la muqueuse olfactive qui couvre environ 10 % soit 2 cm2 de la surface totale de la cavité nasale. Des cellules glandulaires, présentes dans la muqueuse et dans la sous-muqueuse, sécrètent un mucus tapissant l'épithélium olfactif, ce qui assure un lavage permanent de la muqueuse. L’olfaction est un sens vital pour de nombreuses espèces ; Il est par exemple utile ou nécessaire pour les activités de recherche alimentaire. Ce sens est avec est avec l’ouïe le sens qui est un des premier développés par le fœtus

b) Mécanisme de l'odorat

Cette muqueuse olfactive est composée de neurones olfactifs primaires, bien plus sensibles que les gustatifs. Ces neurones sont des neurones spécialisés bipolaires : ils présentent des cils à l'extrémité des dendrites (prolongement du corps  cellulaire des neurones partageant les organites de la cellule) qui baignent dans la couche de mucus tapissant la cavité nasale et qui aboutissent dans l'épithélium olfactif( muqueuse de la cavité nasale dont la fonction principale est la détection des molécules) odorantes véhiculées par le milieu environnant l'individu, un corps cellulaire situé dans le premier tiers de la muqueuse, et un axone communiquant avec le bulbe olfactif. Les neurones olfactifs, comme les neurones gustatifs, et contrairement aux autres neurones, se renouvèlent constamment tous les mois ou deux mois. Contrairement à ce qui se passe chez les rongeurs, les cellules nerveuses du bulbe olfactif humain ne se renouvellent pas ou très peu (moins de 1 % en 100 ans)

Les molécules odorantes arrivent soit directement par diffusion dans le mucus, soit sont prises en charge par des protéines de transport (odor binding protein ou OBP) qui permettent aux molécules hydrophobes - majoritairement - de pénétrer dans le mucus recouvrant l'épithélium, et ainsi d'atteindre les récepteurs membranaires présents sur les cils des neurones olfactifs. On pense que ces protéines de transports concentreraient les molécules odorantes sur les récepteurs membranaires. En tant que ligands (molécule qui se lie de manière réversible sur une macromolécule ciblée, protéine ou acide nucléique, jouant en général un rôle fonctionnel) , les molécules odorantes se couplent avec les récepteurs membranaires des cils ce qui déclenche une voie de transduction d'un stimulus faisant intervenir des protéines G (premier messager), l'enzyme adénylate cyclase, et l'adénosine monophosphate cyclique (second messager). Le second messager provoque l'ouverture des canaux ioniques présents sur la membrane plasmique du récepteur olfactif. Ces canaux ioniques laissent passer à la fois les ions Na+ et les ions Ca2+, induisant une dépolarisation de la membrane de sorte que le récepteur olfactif produit des potentiels d'action. Ces influx vont aller directement vers le bulbe olfactif, dans la région préfrontale du cerveau, où ces informations (et celles du goût) sont traitées par l'organisme.

c) Les molécules odorantes et leur structure

Pour qu’une substance possède des propriétés odorantes,  il faut qu’elle ait un poids moléculaire modéré, une polarité faible, une certaine solubilité dans l’eau , une pression de vapeur et un caractère lipophile élevés . En revanche, il n’est pas nécessaire qu’elle possède de groupes fonctionnels particuliers ; de ce fait, les molécules odorantes peuvent avoir une structure similaire et des odeurs différentes ou, à l’inverse, une structure très différentes et des odeurs similaires et même une structure et des odeurs proches en même temps. 




Cependant, en s’appuyant sur la modélisation moléculaire d’une molécule odorante, on peut reproduire artificiellement une odeur semblable a celle d’origine.  β
Exemple de la Koavone, une molécule odorante artificielle reproduisant l'odeur de la 8-métyl-β-ionone 

Certaines molécules sont extrêmement puissantes et leur odeur peut être perçue à des concentrations extrêmement faibles. Par exemple, la pyrrolidino dymétyl dithiazine  peut être détectée à une concentration de 10-18 g/L d’eau, ce qui correspond à environ 4 µg dans une piscine olympique !


C) Présentation de la vue 

-Définition

La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et l'interprétation des rayonnements lumineux.

-Fonctionnement de la vue :


L’Œil, organe sensoriel de la perception visuelle, doit obtenir une image sur la rétine, ce qui demande ;
Un système optique complexe composé de :
- La cornée
- Du cristallin
- Du diaphragme irien
 -La rétine 

-Mécanisme biologique de la vue

La lumière passe d'abord par la cornée. Elle traverse ensuite l'humeur aqueuse, la pupille, le cristallin, puis l'humeur vitrée. À chaque stade, elle peut être modifiée qualitativement et/ou quantitativement (ex. : les lunettes de soleil, opacification du cristallin). Elle atteint ensuite la rétine. À ce stade, la lumière, constituée d'ondes électromagnétiques, est convertie en impulsions électriques par les constituants de la rétine, les photorécepteurs (cônes environ 10 millions, bâtonnets environ 120 millions) et les neurones, puis transmise au système nerveux central par le nerf optique. Les deux nerfs optiques (droit et gauche) s'entrecroisent au niveau du chiasma optique et projettent vers le thalamus au niveau des corps genouillés latéraux. À partir de ceux-ci, les informations sont relayées vers les aires visuelles du cortex.

-Mécanisme chimique de la vue 

La rétine, partie photosensible de l'oeil est constituée de deux types de cellules: les cônes et les bâtonnets. Les bâtonnets sont les plus sensibles ; ils sont responsables de la vision en lumière atténuée. Ils absorbent vers 500nm et sont insensibles à la partie rouge extrême du spectre, ce qui correspond à la perception d'images dans le bleu-vert (vision crépusculaire). Les cônes moins nombreux permettent en lumière suffisante, la vision colorée. Il existe trois types de cônes absorbant dans trois régions différentes du spectre, dans le bleu, dans le vert et dans le rouge, permettant ainsi la reconstitution fine des couleurs (trichromie). L'absence ou la présence en nombre insuffisant d'un de ces trois types de cônes conduit au daltonisme. La partie centrale de la rétine (partie centrale de la vision) ne contient que des cônes. D'un point de vue chimique, la vision met en jeu différentes molécules :

-L'opsine 

Une protéine possédant des substituants aminés 

-La rhopsodine



 Une protéine dérivant de la précédente par la transformation d'un groupement amine -NH2  en un groupement imine




ou


 La rhodopsine  (appelée aussi pourpre rétinien) est la molécule photosensible des cellules de la rétine.

-Le rétinal trans


Cette molécule est synthétisée à partir de la vitamine A (rétinol)

-Le rétinal cis 






Cette molécule se forme dans l'organisme à partir du rétinal trans par action du rétinal isomérase

Le schéma des opérations successives qui conduisent  au mécanisme de la vision est le suivant : 

Dans l'obscurité : 

La vitamine A se transforme en rétinal trans (oxydation du rétinol sous l'action du rétinol déshydrogénase).
Le rétinal isomérase le transforme en rétinal cis.
Le rétinal cis réagit par son carbonyle sur la fonction amine de l'opsine, la transforme en imine, la rhodopsine. 

A la lumière : 

Sous l'effet d'un photon, il y a isomérisation immédiate de la partie rétinal cis de la rhodopsine, qui devient trans et après toute une série de transformations qui se termine par une hydrolyse il y a régénération du rétinal trans et de l'opsine; le rétinal trans est réduit en rétinol sous l'action du rétinal réductase...Le cycle peut recommencer.
La série de transformations mentionnée a engendré une impulsion électrique, transmise au cerveau par le nerf optique et interprétée comme de la lumière.

Shéma récapitulatif du mécanisme de la vision du point de vue moléculaire :


II) Experiences

1)Expérience sur le lien entre la vue et le goût


Protocole :

Matériel :
-         3 bouteilles d’1 litre
-         Colorant alimentaire bleu, jaune et rouge
-         Agitateur
-         Sucre en poudre
-         sirop de pêche, jus de citron, essence d’amande
Remplir les 3 bouteilles d’eau :
Dans la première, mettre deux cuillères à soupe du colorant jaune ainsi que 1 cuillère d’arôme de pêche
Dans la deuxième, mettre une cuillère à soupe de colorant bleu et une cuillère à soupe de  colorant jaune pour donner une couleur verte ainsi que 2 à 3 gouttes d’essence d’amande
Dans la 3ème, mettre 2 cuillères a soupe de colorant rouge ainsi qu’une cuillère a café de jus de citron et 1 cuillère à café de sucre en poudre. Faire goûter a chaque personne en posant les questions du questionnaire puis noter les résultats 

Questionnaire :

1) Quel est le mélange qui vous attire le plus ? 
2) A quel goût(s) associez vous chaque couleur ?
3) La couleur de chaque échantillon vous parait-elle saine , naturelle ?
4) Après avoir goûté , quel est le goût de chaque mélange d'après vous ?
5) La couleur du mélange vous a-t'elle influencée dans vos choix ?


RÉSULTATS (Tous les chiffres des diagrammes sont exprimés en pourcentages):

1) Quel est le mélange qui vous attire le plus ? 





2) A quel goût(s) associez vous chaque couleur ?

-Le rouge :



-Le vert :


-Le jaune


 3) La couleur de chaque échantillon vous parait-elle saine , naturelle ?

Le rouge
 Le vert  
Le jaune



4) Après avoir goûté , quel est le goût de chaque mélange d'après vous ?

 Mélange rouge



Mélange vert



 Mélange Jaune

5) La couleur du mélange vous a-t'elle influencée dans vos choix ?

Conclusion et interprétations de l'expérience: 

 La majorité des personnes auxquelles nous avons posé la question 1 ont répondu que le rouge était la couleur qui les attirait le plus , vient ensuite le vert . On remarque que le jaune n'a jamais été mentionné ; en effet , il n'a attiré personne à cause de sa couleur et de la vivacité de celle - ci . D'après les résultats de cette expérience , on pourrait se demander pourquoi la vue de la couleur d'un aliment nous attire plus que la couleur d'un autre ; et bien la réponse est que cette disposition a être attirés par des couleurs spécifiques est aussi bien innée :
 - En effet , le rouge est dans la nature le signe de maturité , d'apport calorique et de douceur ; le vert est lui couleur d'aliment frais et vitaminiques (persil , laitue , menthe) ainsi que sains 
Que acquise :
 - A la suite de cette question , nous avons demandé à la personne interrogée pourquoi elle était attirée par cette bouteille en particulier, tout le monde a répondu en évoquant un aliment dont ils apprécient le goût (fruits rouges et grenadine pour le rouge , menthe pour le vert ), ce qui nous montre que c'est aussi la couleur des aliments que l'on apprécie et dont on a fait l’expérience qui nous influence.

La répartition des réponses données à la question 2  nous prouve bien ce que nous avons souligné dans la question 1 : la couleur rouge nous fait penser à des fruits mûrs (pomme, fraise, grenade) donc rouges et riches en apports nutritionnels ; le vert a de la menthe  pour la plupart des gens et le jaune fait penser en général a du citron. Cette répartition des associations goûts/couleurs nous montre bien encore une fois que l'attirance pour un aliment d'une couleur spécifique est due à la fois à l’inné et à l’acquis de la personne car elle repose bien sur les expériences personnelle de la personne (citation de fruits agréables au goût) que sur l’inné, qui nous pousse a favoriser le rouge dans nos choix  
 D'après les résultats de cette question , on remarque que le rouge n'a reçu aucun avis négatif , ce qui prouve une fois de plus que le rouge est la couleur qui  nous attire le plus , en revanche , le vert a reçu plus de "non" ; la dessus , l’expérience personnelle seule des personnes interrogées compte car la majorité des personne on répondu "oui" a cette question mais il subsiste un pourcentage plutôt conséquent d'avis négatifs ; le jaune quant a lui a 93% de "non" ce qui prouve que cette couleur repousse des le début , en effet , personne n'a été attiré par cette couleur de  prime abord et elle a paru louche a la plupart des participants . On peut expliquer ce phénomène par le fait que dans la nature, beaucoup d'animaux toxiques et de poisons ont cette teinte, nous aurions alors la capacité innée de détecter ces menaces liée a cette couleur comme nous somme attirés par le rouge qui est signe d'apports nutritionnels.
D'après le diagramme circulaire correspondant aux résultats obtenus pour le mélange rouge, on peut voir que beaucoup de participants (34%) à l’expérience ont associé ce mélange à quelque chose de sucré malgré le fort arôme citronné de la boisson, on voit ici l’influence de la couleur qui a influencé les participants dans leur perception du goût ; en effet , seuls 14% des participants ont retrouvé l’arome citronné dans leur verre et 21% ont réussi au moins à sentir l’arôme d’agrumes. Cependant, une fois que nous avons dit aux participants que la bouteille rouge correspondait au citron, ils  en ont tout de suite reconnu la saveur en goûtant une nouvelle fois. Il est intéressant de souligner le fait que 15% des personnes interrogées ont répondu que ce mélange avait un goût de médicament or, la plupart des sirops pour la toux et autres médicaments usuels sont colorés en rouge afin que les enfants soient attirés par cette couleur et acceptent de prendre leur remède.
Dans le diagramme circulaire du mélange vert, il y a 14% de personnes ayant senti un goût fruité, 14% pour un goût de gâteau et 14% qui n’ont pas senti de goût.  On remarque d’ailleurs que les personnes les plus habituées à faire la cuisine (dans les connaissances interrogées) ont tout de suite reconnu le goût  de l’amande alors que les personnes ne faisant que peu ou pas la cuisine ont plus répondu qu’ils trouvaient au mélange un goût fruité ou de gâteau. Le décalage entre la couleur et le goût et la couleur n’était pas très important et seul l’expérience des sujets à fait la différence pour cette bouteille.
Dans la bouteille jaune , 50% des personnes interrogées ont répondu que le mélange avait un goût d’Ice tea et pour cause , l’ice tea est aromatisé à la pêche mais les participants ont tout de suite associé la saveur de ce fruit  à la boisson , ce qui nous montre  une directe influence du mode de vie des personnes interrogées sur le goût des personnes la boisson étant plus consommées que ce fruit d’été chez la majorité des participants.
Pour finir , 72% des personnes interrogés ont avoué être influencées par la couleur durant l’expérience ce qui montre bien par le biais des questions précédentes que du début à la fin de cette expérience la majorité des personnes à été influencée par la couleur. 


2) Expérience sur le lien entre goût et odeur

Problématique : Comment l'odorat influence t'il le goût  ?

PROTOCOLE

Matériel 

- Flacon  parfum carambar (carambar au caramel , le classique), Flacon de parfum d'orange, Flacon de parfum menthe, Flacon de parfum melon, Bandeau, Tofu, Vaisselle (assiette , cuillère , verre), Eau, Pain frais, Bandes de papier


 Bander les yeux de la personne , lui faire goûter du tofu en agitant devant son nez une bande de papier préalablement trempée dans le flacon de parfum de carambar  ; puis faire boire un verre d'eau en agitant la bande imprégnée de parfum d'orange , refaire manger du tofu en agitant cette fois la bande trempée dans le parfum mentholé et enfin faire manger un bout de pain en faisant sentir le parfum de melon . Demander a chaque fois le goût perçu ainsi que l'odeur dans un second temps.  

Nous avons choisi le tofu car cru , il est quasiment sans saveur et agit comme une "éponge à saveur".


Hypothèse : Sachant que l'odorat fait partie intégrante du système du goût , on peut formuler l'hypothèse que l'odorat nous influence en nous donnant une idée de l'aliment que l'on va manger .
  
Faits relevés :
- Chaque personne répond différemment , les expériences personnelles jouent beaucoup dans cette expérience
- En sentant l'odeur , la plupart des personnes arrêtaient de sentir le goût du tofu car elles se concentraient sur l'odeur jusqu'à en oublier de goûter pleinement l'aliment
- La différence  entre l'odeur perçue et le goût créait un choc ; les sujets ne s'attendaient absolument pas a une telle différence ; l'odorat les avait trompé car ils pensaient qu'ils allaient manger quelque chose de sucré , de fruité et la texture du tofu n'en devint que plus 
 désagréable .
- Tous les sujets , en voulant décrire l'odeur de ce qu'ils sentaient ont donné des exemples de goûts se rapprochant 
ex : un des sujets a dit avoir senti "du chewing gum freedent" en parlant de la menthe et une autre personne a décrit la senteur du melon comme étant "du bonbon"
- Plusieurs sujets ont senti un goût différent de ce qu'on leur faisait manger/boire quand on leur faisait sentir l'odeur en même temps.
Ex : -| une personne dit avoir goûté du marron en mangeant du tofu associé a l'odeur de carambar et avoir senti un léger goût de crumble en mangeant le tofu associé à l'odeur de menthe
-| Un sujet a dit avoir perçu un goût de réglisse lors de la dégustation du tofu auquel on avait associé l'odeur de carambar 
-| Un sujet a trouvé un goût de crème au tofu associé à l'odeur carambar 
-| 3 sujets ont dit que l'eau qu'on leur faisait goûter avait un goût d'orange alors que d'orangé il n'y avait que l'odeur.
► On remarque que le tofu auquel on associe l'odeur de carambar est celui qui subit le plus de modification au niveau du goût
- En faisant sentir l'odeur de melon a une personne , celle ci nous a dit que cette odeur lui faisait penser à l'odeur des poubelles l'été et une autre personne , en goûtant l'association pain melon , nous a dit que le goût avait des airs de pourriture 


 Conclusion de cette expérience :


D'après les faits relevés dans cette expérience , nous sommes en mesure de répondre à la problématique en validant l'hypothèse : en faisant sentir l'odeur légèrement avant de faire goûter , le sujet se donne déjà une idée du goût ce qui l'influence directement dans la réelle perception de ce goût car l'idée en question se révélait fausse; en outre , on a aussi observé qu'il y avait non seulement une influence du goût par l'odeur avant la mise en bouche de l'aliment mais aussi pendant : les sujets se concentrent inconsciemment  sur l'odeur en mangeant ce qui influence grandement leur sensations du goût ; on peut aussi supposer que puisque les conduits olfactifs et gustatifs sont liés , l'odeur intervient directement sur l'odeur comme si elle était un goût elle aussi : c'est la rétro-olfaction qui joue elle aussi un rôle dans le goût . On remarque aussi que certaine odeurs influencent plus le goût que d'autres : ici le carambar était l'odeur qui influençait le plus le goût alors que le melon n'a influencé que très peu ; en effet , on peut assimiler cette différence d'influence à une attirance plus prononcée pour l'odeur du carambar de la part des sujets et au fait que l'odeur de celui ci soit plus "intense" que celle du melon qui semblait plus "aqueuse" ; les sujets avaient d'ailleurs moins de mal a sentir l'odeur du carambar ,  l'influence du goût par l'odeur varie donc aussi en fonction de ce critère et de l'attirance de la personne pour l'odeur en question donc l’expérience personnelle ; l'acquis comme nous l'avons évoqué précédemment joue aussi un rôle dans l'influence du goût par l'odeur.



Conclusion du TPE

Nous avons démontré par le biais des expériences que la vue influençait notre perception du goût en associant les couleurs perçues à des expériences personnelles mais aussi par des caractères innés qui nous permettent d’appréhender  un aliment a sa couleur ; l'odeur quand à elle influence notre goût en nous donnant une idée parfois fausse du gout que nous allons percevoir mais aussi en agissant directement dans la perception du goût pendant la dégustation notamment par la rétro - olfaction. Le goût étant en des sens primordiale dans la survie ; en effet , pas de goût , pas d'alimentation ;   il semble normal que tous les sens se mettent a son service et nous avons essayé de démontrer par quels mécanismes ces influences utiles a notre alimentation se traduisent.
 Le goût est tellement important dans notre société que des jeux  sont consacrés pour le tromper et jouer tout en goûtant !


Mais , y a t'il d'autres choses qui influencent cet incroyable sens qu'est le goût ? Des choses dépassant le cadre strict de la biologie humaine ? Après tout , "La gastronomie fait trembler d'intelligence nos narines." 
Charles Monselet



Sources :

Wikipédia
http://webpeda.ac-montpellier.fr/wspc/ABCDORGA/Famille/VISION.html
http://www.larecherche.fr/idees/back-to-basic/odorat-01-01-2006-87481
http://www.i-dietetique.com/articles/perception-du-gout-sommes-nous-tous-egaux/8288.html
http://saveurs.e-monsite.com/pages/la-creation-des-aromes/comment-est-caracterisee-une-saveur-au-niveau-chimique.html

http://www.corps.dufouraubin.com/sens/sens.htm
http://www.reseau-canope.fr/tdc/tous-les-numeros/le-gout/sequences-pedagogiques/la-perception-gustative.html
http://gout-sucrant.e-monsite.com/pages/le-cerveau-centre-du-ressenti/le-trajet-du-gout-deux-zones-thalamus-et-lymbique.html#
http://legout.e-monsite.com/pages/content/i-la-langue-et-le-gout/explications.html

 

Merci d'avoir lu notre TPE et bon appetit ! :)